photographie

2014

Ces photographies ont pour point de départ des réminiscences, des histoires racontées et fantasmées. Les croyances et les rituels superstitieux sont des pratiques encore ancrées dans la société marocaine. Ils sont latents chez les jeunes générations et continuent à apparaitre sous des formes moins visibles, plus subtiles aujourd’hui.

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Dans l’enfance, il m’est arrivé d’être confrontée à ces pratiques, sans en saisir l’impulsion ou le sens. Ces croyances et ces pratiques me sont restées en mémoire, mais faute de pouvoir les investiguer et les comprendre, elles sont demeurées ancrées et diffuses, mais insondables. Mes recherches m’ont ainsi permis de me renseigner sur ces pratiques le temps de résidences au Maroc en 2014 et en 2016. En m’intéressant aux détails des déroulements des pratiques ritualistiques, j’ai recensé un certain nombre d’objets qui permettent au lien de s’établir entre l’action et ce qui est projeté dans cet acte. J’ai ensuite réalisé des mises en scène en utilisant ces objets, comme pour reformuler de nouveaux protocoles, de nouvelles configurations ritualistiques, qui en l’état ne feraient plus sens pour ceux qui les pratiquent car échappant au protocole établi. Ce qui m’intéressait par ce geste, était d’opérer une mise en abyme en déplaçant, et en « cryptant » une nouvelle fois ces usages.

 

Œuvre réalisée dans le cadre du programme de résidences Le Maroc et ses cultures 2014. Avec le soutien de l’Institut Français au Maroc et de ses partenaires.